Deux employés dans un habit simulant le corps d'une personne aînée
En juin, les employés du Service des résidences ont reçu une formation pour mieux comprendre les perceptions et besoins particuliers d’une personne âgée. Le but : toujours mieux servir notre clientèle dans nos 11 résidences ENHARMONIE et nos 2 résidences HLM.
Plusieurs thèmes ont été abordés :
Comprendre la réalité physique d’une personne âgée
Problèmes de vision, d’ouïe, de motricité fine, perte musculaire, fragilité des os, difficultés respiratoires… Pour bien démontrer les difficultés liées au vieillissement, deux employés ont enfilé un habit qui les restreignait aux chevilles, genoux, poignets et au cou, en plus d’ajouter un plastron et des écouteurs brouillant les sons! Lors d’un défi d’habileté, deux équipes autour de nos « vieux » cobayes se sont ensuite affrontées sous les regards amusés de leurs collègues.
Comprendre les conséquences des symptômes du vieillissement
En vieillissant, certaines personnes adaptent leur comportement pour cacher leurs difficultés ou pour se protéger contre de l’abus. Elles peuvent par exemple se résigner à ne pas bien comprendre l’information qu’on leur fournit, ne pas demander de l’aide, mal interpréter nos intentions ou se méfier outre mesure.
Pour bien se faire comprendre lors d'un entretien avec une personne aînée, les pistes de solutions proposées incluent :
- Choisir un environnement calme sans bruits ambiants, dans lequel la personne peut bien nous voir (éclairage sans éblouissement) et entendre (sans écho)
- Adapter notre langage : parler lentement et utiliser des mots simples, résumer, questionner sans juger, éviter un vocabulaire infantilisant, éviter des mots perçus comme des reproches.
Même si ces recommandations semblent évidentes, il est utile de se les faire rappeler. On travaille si vite parfois qu’on oublie l’effet de notre efficacité sur la personne devant nous. Par exemple, quand quelqu’un nous parle d’un problème physique, dire « Mais avez-vous consulté un médecin? » est perçu comme confrontant parce qu'on envoie le message que la personne n’a pas fait ce qu’il fallait faire selon nous. Par contre, lorsqu'on demande « Et avez-vous consulté un médecin? », on invite la personne à poursuivre son récit sans la juger.
Les commentaires des participants ont été très positifs. Tous étaient d'accord qu'il est essentiel de garder en tête le bien-être de nos résidants dans les interactions au quotidien.